Cet article fait partie d’une série sur l’adaptation des villes au réchauffement climatique.
On a beau se débattre tous les ans dans les COPs, on est partis pour un réchauffement planétaire moyen d’au moins +1.5°C. Cette moyenne mondiale se traduit en France par un + 3°C en moyenne, qui touchera tous les territoires.
Comment les villes seront-elles impactées ?
En période de canicule, une ville devient un îlot de chaleur. Ca veut dire que la température est nettement supérieure à celle de la campagne environnante. Selon la météo, le vent et la configuration de la ville, cet îlot de chaleur peut avoir lieu de jour, de nuit, ou les deux.
Alors pourquoi ce phénomène ? Il s’agit d’une combinaison de facteurs qu’on va essayer de comprendre avant de chercher des solutions.
Imaginons qu’il fait 30°C à la campagne, à 40 km d’une grande ville. Logiquement, le climat dans la ville est le même, mais…
En ville, le revêtement des routes et des bâtiments (bitume, béton) absorbe l’énergie du soleil et la restitue en soirée et la nuit.
A cela s’ajoute la chaleur dégagée par différentes activités : circulation automobile, climatisation des commerces, réseau d’eau chaude…
Certaines villes ont un peu de végétation (arbres, haies, pelouses, parcs) qui atténue le phénomène d’îlot de chaleur, on verra plus loin pourquoi.
Enfin, certaines rues bénéficient de la proximité d’une rivière ou d’un canal, qui va rafraîchir les environs.
A Paris par exemple, la part rouge de ce graphique est beaucoup plus grande que la part verte : les villes françaises ont été construites sur des centaines d’années et ne sont logiquement pas en adéquation avec le climat du 21è siècle.
Un gros rapport, Paris à 50 degrés, en détaille les conséquences pour la capitale : avec des étés régulièrement au-dessus de 45°C, non seulement les organismes humains sont touchés, mais aussi la plupart des systèmes techniques dont notre société dépend : le matériel médical, le ferroviaire, la distribution d’électricité, les frigos, tout ce qui contient de l’acier…
PHOTO ILLUSTRANT CE QUI A ETE DIT
Il faut donc réduire cette température localement. Comment ? Si tu as bien compris le graphique au-dessus, on a 3 gros leviers :
- Réduire les sources locales de chaleur. Les deux plus grosses sont la voiture (on parle ici de la voiture à Paris), et la clim (on en parle ici)
- Travailler sur les revêtements et les matériaux des routes, des trottoirs, des bâtiments (un article à venir).
- Végétaliser la ville, c’est l’objet de cet article.
Commençons avec ce à quoi on pense en premier quand on entend “Végétaliser”.
Les arbres
La mairie de Paris met à disposition une base de données de l’ensemble des arbres d’alignement de la ville. Le Fourmilier l’a utilisée pour cartographier leur emplacement :
Il y a 166.000 arbres à Paris (en dehors des bois de Vincennes et de Boulogne), soit en moyenne 19 arbres par hectare.
Cette répartition est très inégale : dans le 9ème arrondissement, la densité est 3 fois plus faible que dans le reste de la capitale (6,3 arbres par hectare).
Les quartiers centraux sont fortement dépourvus, avec 2 fois moins de couverture que les arrondissements extérieurs.
Pour deux raisons, les arbres permettent de lutter contre la chaleur en ville.
Premièrement, leur ombre protège directement du soleil, et empêche les sols bitumés en dessous d’emmagasiner trop de chaleur, à condition bien sûr de disposer d’un feuillage suffisamment dense. Et ça, ça dépend des espèces d’arbres.
Les arbres parisiens se répartissent en 200 espèces différentes. La plupart d’entre elles ont très peu de représentants : on compte 12 poivriers et 4 abricotiers. Intéressant.
Malgré cette diversité d’espèces, on constate que les 5 espèces les plus nombreuses représentent 58% de la totalité des arbres de Paris intra-muros.
Sur ces 5 espèces, le platane et le marronnier sont les plus efficaces pour atténuer la lumière et la chaleur du soleil (ils bloquent 80% des rayons). A l’inverse, le sophora a une faible capacité d’ombrage (il n’arrête que 20% des rayons).
C’est pour ça que, sur un même boulevard (ici Haussmann), on mesure un écart de 10 degrés en période de canicule à quelques dizaines de mètres seulement !
On te laisse explorer la carte pour voir les types d’arbres dans ton quartier si tu habites Paris.
Deuxièmement, les arbres puisent l’eau dans le sol, et la diffusent dans l’air ambiant sous forme de vapeur d’eau : c’est l’évapotranspiration. Un arbre mature peut envoyer chaque jour jusqu’à 450 litres d’eau dans l’air, c’est l’équivalent de 4 climatiseurs fonctionnant 24h/24.
Encore une statistique passionnante à la Canal Football Club.
Les arbres de Paris sont-ils matures ?
graphe maturité des arbres à Paris –> conclure que ça sert à rien de dire on plante des arbres, en début de vie ils ne font pas grand chose, et c’est pour ça qu’il faut anticiper : 2050 se joue maintenant.
Le rayon d’action de ces clims est faible : si les arbres sont dans le quartier d’à côté, tu vas suffoquer.
On finit cet article avec un mot qui n’existe pas dans le dictionnaire de l’Académie Française, mais qui mériterait :
Désimperméabiliser
On a parlé d’évapotranspiration : tous les végétaux y contribuent (pelouses…)
Faire un slider flourish avec ça :
On va s’intéresser à Paris because open data.
BROUILLON
- Planter des arbres
- Situation existante :
- Où sont les arbres à Paris
- 3 bonnes raisons de l’arbre en ville : ombre (moins de soleil + empêche la surface minérale de stocker de l’énergie), relâchement d’eau, captage particules fines
- dans intramuros, on compte 200000 arbres, soit 1 arbre pour 10 habitants
- c’est inégalement réparti : carte des arbres
- Commentaire
- Quelles caractéristiques : genre, stade de développement
- Toutes les essences ne se valent pas : platane vs sophora, il faut une canopée dense et plate qui disparaît l’hiver
- il faut commencer à tester des essences mériodionales
- selon le degré d’artif, il faut plutôt des arbres adaptés à la sécheresse et qui feront que de l’ombre (déjà bien)
- Où sont les arbres à Paris
- Situation prévue
- où sont les plants prévus et quels sont-ils
- Situation existante :
L’évapotranspiration ne marche qu’avec des vrais sols non artificialisés donc…
Aussi rare cas des brises
- Débitumer
Les ssurfaces minérales absorbent de grandes quantités d’énergie lorsqu’elles sont au soleil
- Permis de végétaliser
- exemples ici montreal :
- https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/29/canicule-en-ville-planter-des-arbres-est-la-solution-la-plus-interessante-pour-eviter-la-montee-des-temperatures_5483086_4415198.html
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/20/a-montreal-les-habitants-verdissent-les-rues-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique_5400032_3234.html
- pavé avec interstices
Tout ce qui contribue à l’adaptation des villes au RC :
- Réduire les sources locales de chaleur, on en parle là (lien)
- couleur et matériaux des bâtiments et routes, le choix des revêtements
- les “formes urbaines” : est-ouest, hauteur largeur, vents dominants, durée d’ensoleillement induite, position du piéton ou cycliste
- mettre l’eau au centre (fleuves stockent la chaleur de l’air ambiant et l’évacuent comme un circuit de refroidissement + plan d’eau refrodissent par évaporation)
- végétaliser
- débitumer
- Biodiversité : arbres différentes hauteurs
- +3°C à fact check
- T° intermédiaire à reformuler mais il devrait arriver à activités
- Arbres à Lyon ? https://data.grandlyon.com/portail/fr/jeux-de-donnees/arbres-alignement-metropole-lyon/info
- a-t-on un seuil de recommandation
- “Deuxièmement”
- Débitumer –> nouvel article sauf si c’est très court
- article maladaptation avec les clims