Quand arrive la fin d’été, le débit des cours d’eau s’affaiblit. Ce phénomène naturel appelé “étiage” est fortement amplifié par les activités humaines directes (alimentation en eau potable, irrigation agricole) et indirectes (sécheresses déclenchées par le réchauffement climatique).
Certains cours d’eau atteignent parfois un étiage extrême, appelé “assec“.
Assec = la rivière est à sec, t’as compris.
Quel est le problème
Les assecs ont 2 grandes conséquences :
- Perte de biodiversité : des assecs répétés tuent la végétation et font disparaître les zones de reproduction des poissons : un autre article est dédié à la situation des poissons dans nos rivières
- Risques sur l’approvisionnement en eau douce pour nos activités indispensables (boire, faire pousser des aliments, produire de l’électricité).
Ces conséquences sont d’abord locales, mais peuvent se propager en aval sur le bassin versant (tu sais ce que c’est maintenant, grâce à cet article).
Pour comprendre et anticiper ces phénomènes, des milliers d’observations sont réalisées chaque mois, partout en France, par l’Observatoire National Des Etiages (O.N.D.E) et sont consignées scrupuleusement depuis 10 ans.
Le Fourmilier a fouillé dans cette base de données pour que tu puisses voir ce qu’il en est :
La situation en France
Ce graphique permet de visualiser depuis 2012, l’état moyen des cours d’eau en France chaque mois. Plus c’est rouge, plus on a de rivières à sec. Plus c’est bleu, plus ça coule. Scroll on.
On visualise nettement la dégradation des cours d’eau depuis 10 ans : la période de juillet à octobre est de plus en plus rouge, avec une année de la mort en 2022, où on a mesuré 35% de rivières à sec en août !
On assiste donc une intensification du phénomène d’étiage : non seulement de plus en plus de cours d’eau sont touchés, mais également la période d’étiage s’allonge jusqu’à la mi-automne.
Alors est-ce que ce phénomène touche toute la France ? Ne concerne-t-il que les bassins des zones les plus chaudes ? Ton département est-il touché ?
La situation vers chez toi
On va s’intéresser à cette fameuse période 2017-2023, où le phénomène s’est emballé, en zoomant sur les mois d’été et de début d’automne : traçons une carte.
Voici les départements qui ont la plus grande proportion de rivières à sec lors des mois de juillet à octobre. Continue à défiler pour faire apparaître les cours d’eau.
Grâce aux cours d’eau, on va regarder quels sont les bassins versants les plus touchés.
En premier lieu, le bassin du Rhône, majoritairement alimenté par les rivières des Alpes. De nombreux cours d’eau sont à sec en Isère et la presse régionale s’en fait l’écho.
Au niveau de Tours, la Loire peut presque se traverser à pied à cause de nombreux cours d’eau à sec en amont dans le bassin Loire-Allier.
Enfin, le nord de la France n’est pas épargné, avec de nombreuses rivières de l’Oise à sec.
Tu peux explorer la carte pour voir comment ça se présente autour de chez toi.
Chaque mois, plus de 3000 cours d’eau sont contrôlés en France par l’institut O.N.D.E.
Cette démarche est indispensable pour comprendre les impacts de ces étiages allongés et répétés sur les niveaux des nappes phréatiques et sur la biodiversité, et permettre d’anticiper et d’ajuster la gestion des situations de sécheresses (restrictions d’eau, etc).
Comment s’adapter ?
Le plan n°1 c’est bien sûr de lutter contre le réchauffement climatique, mais de toute façon le RC existe et donc il faut composer avec.
2 axes d’adaptation :
- faire en sorte que les sols récupèrent + d’eau et que ça ruisselle moins vite vers la mer –> stopper l’artif (lien) et végétaliser (lien)
- moins pomper dans l’eau douce –> article prélèvements d’eau
Rq oscar :
- mi-automne –> mettre en gris pour surligner ?
- pas de données –> faire une couleur
- date des articles
- heatmap des rivières à sec ? viz avec les points
- déjà assez long
La suite à écrire