Article Oscar


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Exemple de scrollytelling de story Flourish, remplacer tous les ID “2107100” par les ID de la story à montrer.

Tu as sûrement entendu parler de la crise du logement en France, mais peut-être moins d’une de ses causes : la prolifération des logements inoccupés, à savoir les logements vacants et les résidences secondaires.

Aujourd’hui, on va se pencher sur ces dernières, mais les logements vacants mériteraient bien aussi leur analyse.

On t’explique en cartes et en graphiques le phénomène, les problèmes sociaux et écologiques qu’il peut engendrer, et les solutions à envisager.

I° Contexte

Une résidence secondaire, selon l’INSEE c’est tout simplement un “logement utilisé pour des séjours de courte durée (week-ends, loisirs, vacances)”. A noter, et c’est important pour la suite, que les logements meublés mis en location pour des séjours touristiques, sur Airbnb par exemple, peuvent être considérés comme des résidences secondaires.

Une résidence secondaire, c’est donc un logement qui est inoccupé pendant la majeure partie de l’année.

Du coup, comment ça se répartit sur le territoire ? Fais défiler cette carte pour en savoir plus :

Plus c’est rouge, plus il y a de résidences secondaires. Tu peux voir qu’elles se concentrent dans trois types de zones

Le littoral méditerranéen et les Alpes : c’est logique car ce sont des lieux phares du tourisme de mer et de montagne.

Le littoral atlantique et la Bretagne : ce sont des destinations touristiques prisées, là encore on peut s’y attendre

Enfin, les grandes villes : c’est peut-être moins intuitif car on pourrait croire que ce sont plutôt des lieux d’habitation et de travail que de villégiature. Voyons maintenant comment on peut catégoriser grossièrement les propriétaires dans ces trois zones

Comme tu peux le voir, on peut assez clairement faire une distinction entre les propriétaires de résidences secondaires sur les littoraux et en altitude, et ceux dans les grandes aires urbaines. Ces derniers sont relativement plus aisés et plus jeunes que les autres. Et c’est à eux qu’on va s’intéresser plus particulièrement dans la suite de l’article.


Et peut-on catégoriser grossièrement ces propriétaires selon ces trois grandes zones ? sont les proprios selon ces trois aires ? => viz selon les critères aisés/vieux/taille (graphe à bulles ou bien celui avec les rectangles coloriés)

II° Dans les grandes villes, la mode des résidences secondaires

Depuis une quinzaine d’années, les résidences secondaires fleurissent dans les plus grandes villes françaises. Fais défiler le graphique ci-dessous pour voir ça en détail :

Ici tu peux voir l’évolution du nombre de résidences secondaires dans les six plus grandes villes françaises. Tu remarques qu’il y a une nette augmentation depuis 2010 environ. La tendance est la même dans les autres grandes villes

Mais si on met ces ville sur le même graphe, on se rend compte que cette augmentation est beaucoup plus importante à Paris. Tu remarques que pour la capitale, il y a un pic vers 1990 et un point d’accélération autour de 2011

Le pic de 1990.. il vaut mieux ne pas y prêter attention. Le référencement des résidences secondaires cette année-là a considéré un périmètre plus important que sur les autres années. Si on oublie ce pic, l’augmentation du nombre de résidences secondaires est assez linéaire jusqu’aux années 2010. Par contre, l’accélération des années 2010 nous intéresse un peu plus. Elle correspond à l’arrivée d’Airbnb sur le marché parisien. Retiens-le car on va y revenir.

III° Focus sur Paris

On a vu que les propriétaires de de résidences secondaires sont plus aisés dans les grandes villes qu’ailleurs. A Paris, on peut voir se dessiner trois profils : Graphe camembert

Et comment se répartissent-ils dans la capitale ? Fais défiler la carte pour voir/

Là, tu peux voir le taux de résidences secondaires par arrondissement. Dans le centre de la capitale, on atteint 25% ! Bonjour la ville musée..

Et le centre est surtout très prisé par les propriétaires “étrangers” (de nationalité étrangère ou Français expatriés hors de France). Ils sont originaires majoritairement d’Italie, de Suisse, du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

Pour les propriétaires franciliens, c’est moins le centre qui est prisé, mais ça reste les arrondissements “riches” de l’ouest parisien. Ils correspondent soit au profil de l’héritier, soit à celui de l’investisseur, dont la résidence secondaire permet de constituer un patrimoine immobilier et un placement financier.

Enfin, les propriétaires français mais non franciliens sont davantage en périphérie. Ils correspondent à un profil de ménages plus âgés, qui a pu habiter auparavant à Paris et dont la résidence principale serait devenu secondaire.

Dans tous les cas, ces ménages propriétaires sont plus aisés que les propriétaires “classiques” parisiens, eux-mêmes plus aisés que la population parisienne ou française.

Mais alors pourquoi c’est un problème ?

Parce que Paris, comme les autres grandes villes, est ce qu’on appelle une zone tendue, c’est-à-dire une zone où l’offre de logements n’est pas assez importante pour satisfaire la demande. Et les résidences secondaires dans les zones tendues, ça n’arrange pas le schmilblick, car elles sont peu occupées diminuent quand même cette offre. Regarde :

Voilà l’évolution des différents types de logements à Paris : résidences principales, résidences secondaires, et logements durablement vacants. Même si les résidences principales sont majoritaires, tu verras en défilant que l’écart se réduit

En effet, depuis 2011, l’augmentation du nombre de logements volontairement laissés vacants et surtout de résidences secondaires s’associe à une baisse du nombre de résidences principales. Des logements sont donc petit à petit mis à l’écart du marché de la location, pas idéal pour une zone tendue..

Et on voit bien ici que, tout comme les résidences secondaires, les loyers parisiens ont tendance à augmenter de façon continue. Alors bien sûr il existe d’autres facteurs qui expliquent la hausse des loyers parisiens, mais cette concentration de logements inoccupés en zone tendue, ça n’aide pas.

Et le gros risque derrière tout ça, c’est celui de la gentrification et de l’accaparement des centres urbains par des populations aisées qui y habitent peu, et de la mise à l’écart d’autres populations, comme les étudiants et les familles précaires notamment. On regarde ça en carte :

Si on se penche sur l’évolution du taux de résidences secondaires par quartiers, on voit qu’entre 1999 et 2011, c’est en effet le centre de Paris, où habitent les populations plus aisées, qui se “secondarise” le plus

Par contre, après 2011, d’autres quartiers sont touchés, notamment le 10ème et le 18ème arrondissement, normalement plus accessibles. C’est un début de gentrification..

Et ce qu’on voit ici, c’est que ces quartiers sont ceux où Airbnb est le plus implanté à Paris. Les annonces serait responsables d’une hausse de XXX% des logements inoccupés dans la capitale, et une bonne partie d’entre elles seraient même illégales, on y revient à la fin de l’article..

Passons maintenant à l’augmentation depuis 2017, et surprise ! Ce sont des communes plus populaires en périphérie de Paris, notamment en Seine-Saint-Denis, qui sont touchées. Deuxième étape de la gentrification..


Cette dernière carte, comment l’expliquer ? Peut-être le double impact d’Airbnb et de la nomination en 2017 de Paris pour accueillir les JO 2024, lors desquels de nombreuses épreuves se dérouleront en Seine-Saint-Denis. Mais jusqu’ici, on manque d’éléments pour l’affirmer. Toujours est-il qu’on peut craindre que les périphéries parisiennes voient leur offre de logements diminuer.

IV° Les solutions

Alors quelles solutions ? Pour lutter contre la hausse des prix, il faut augmenter l’offre de logements, et pour cela deux grandes idées :

1ère idée : construire de nouveaux logements
Pas la meilleure solution au vu de la nécessité de désartificialiser les sols des grandes agglomérations. Et oui car la pression immobilière est également un enjeu écologique : on te renvoie vers cet article pour mieux comprendre le lien entre construction et artificialisation.

2ème idée : remettre les résidences secondaires sur le marché
C’est probablement la meilleure, et pour ça, plusieurs solutions s’offrent à l’Etat et aux collectivités :

  • majoration taxe d’habitation > 60% => à la fois ressort de l’Etat (peut faire plus que 60%) et des collectivités (peuvent l’appliquer) => carte qui montre les communes où on peut aller jusque 60% et celles où c’est appliqué
  • plafond de résidences secondaires
  • application de la règlementation sur airbnb
  • cf nouvelle proposition de loi


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